Lorsqu’un locataire quitte un logement sans avoir payé le dernier loyer, le propriétaire peut se retrouver dans une situation difficile.
Cependant, il y a des moyens pour récupérer son loyer impayé.
Dans cet article, nous vous présenterons les différentes options à votre disposition pour récupérer ce loyer et vous aider à faire valoir vos droits de propriétaire.
Utiliser l’assurance loyers impayés
L’assurance loyers impayés (ALI) est une solution pour les propriétaires bailleurs qui cherchent à récupérer leurs loyers impayés après le départ d’un locataire en France.
Elle offre une protection financière contre le risque de loyer non-acquitté et peut aider à limiter les pertes financières que ces propriétaires peuvent subir.
Pour aider les propriétaires bailleurs à couvrir ce risque financier, il existe des polices d’assurance spécialement conçues pour protéger contre les loyers impayés.
Ces polices garantissent que, si un locataire ne paie pas son loyer, le propriétaire reçoit une indemnisation pour couvrir ses pertes.
Cette assurance est souvent inclus dans un contrat de location et doit être souscrite par le locataire. Une fois que la police est activée, elle couvre tous les loyers impayés jusqu’à un certain montant maximum indiqué dans le contrat.
Il est important de noter que seul le montant du loyer impayé est assuré – pas les autres charges liées au contrat de location, telles que les frais de nettoyage ou les frais de reparation du bien loué.
Les polices d’assurance ALI offrent généralement des délais de remboursement assez courts et sont généralement accompagnées d’une assistance juridique professionnelle afin d’aider le propriétaire à traiter correctement chaque cas de loyer impayé.
Avoir recours à la caution du locataire
La caution est un moyen légal et efficace de récupérer des loyers impayés par un locataire après son départ.
La caution peut être une obligation contractuelle entre le propriétaire et le locataire, ou un acte juridique entre le propriétaire et une tierce partie.
Une caution est une somme d’argent versée par le locataire à son propriétaire pour garantir le paiement du loyer et la couverture des frais de réparation en cas de défaut de paiement ou de dommages causés par le locataire.
Il s’agit d’une forme de protection pour le propriétaire, qui peut réclamer la somme due si les conditions du contrat ne sont pas respectées.
Le montant du dépôt de garantie est fixé par le propriétaire et doit être inclus dans le contrat de location. Le montant habituellement demandé est d’un mois de loyer et peut aller jusqu’à trois mois selon les circonstances.
Dans certains cas, il peut être plus élevé si le locataire a un mauvais crédit ou si le logement est meublé.
La caution peut prendre plusieurs formes ; elle peut être versée directement au propriétaire sous forme de liquidité, ou elle peut être souscrite auprès d’une banque ou d’une assurance-vie. Dans ce cas, le locataire doit verser une cotisation annuelle à la société qui gère la caution jusqu’à ce que le bail soit terminé.
Dans ce type de situation, lorsque le loyer n’est pas payé, cette société peut effectuer un prélèvement automatique sur le compte bancaire du locataire afin de couvrir les montants impayés. Si un départ anticipé se produit avant la fin du bail, la caution peut être utilisée pour couvrir les loyers impayés par le locataire.
Porter l’affaire devant les tribunaux
Cette option peut être très stressante et coûteuse, car elle implique le recours à un avocat. L’avantage de cette solution est qu’elle permet d’obtenir des dédommagements si le bailleur remporte son procès.
Avant de porter l’affaire devant les tribunaux, le bailleur doit s’assurer que toutes les étapes précédentes ont été effectuées correctement.
Tout d’abord, il doit vérifier qu’il a bien envoyé une lettre de mise en demeure au locataire, indiquant que le loyer est impayé et que des actions en justice seront entreprises si aucun paiement n’est reçu dans un délai précis.
Il doit également s’assurer que le locataire a reçu la lettre et qu’il a été averti des conséquences de ne pas payer son loyer. Une fois ces étapes effectuées et constatées, le bailleur peut alors procéder à l’action en justice.
Le bailleur doit ensuite trouver un avocat qui peut représenter ses intérêts devant les tribunaux. Les honoraires des avocats varient en fonction de la situation et du type d’affaire. Une fois un avocat retenu, il convient de communiquer tous les documents pertinents concernant le bail et le locataire au cabinet juridique pour qu’il puisse étudier le cas et conseiller sur la meilleure approche à adopter pour récupérer les arriérés de loyer. Une fois cela fait, l’avocat peut alors déposer une demande auprès du tribunal compétent afin d’obtenir une ordonnance judiciaire autorisant le recouvrement des sommes dues au titre du bail non payées par le locataire.
Lorsqu’une demande est acceptée par le tribunal, le bailleur peut alors obtenir une citation à comparaître ou un huissier de justice peut être mandaté pour servir une citation à comparaître au locataire afin qu’il comparaisse devant le tribunal pour répondre aux allégations formulées par le bailleur.
Si le locataire ne comparaît pas devant la cour ou si sa défense est jugée insuffisante par la cour, elle rendra alors une ordonnance autorisant la saisie des biens du locataire pour rembourser les montants impayés au titre du bail et éventuellement des frais judiciaires supplémentaires si nécessaire. Dans certains cas, il est possible que la saisie des biens du locataire ne suffise pas à couvrir les arriérés de loyer et les frais judiciaires encourus par le bailleur.
Dans cette situation, il est possible d’exiger que le locataire paie directement au bailleur ou à son avocat une somme supplémentaire pour couvrir la différence entre ce qui a déjà été saisi et ce qui est encore dû au titre du bail.
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